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Le nouveau vainqueur du tennis

Marat Safin vivait avec le souvenir d'un après-midi béni des dieux du tennis quand il remporta l'US Open en l'an 2000 en écrasant Pete Sampras en finale. Ce jour-là, il fut parfait. Dimanche soir, sur le central de Melbourne Park, le Russe, tête de série No44, a enfin ajouté un second titre majeur à son palmarès en mâtant le bouillant Lleyton Hewitt en finale de l'Open d'Australie sur le score de 1-6, 6-3, 6-4, 6-4, en 2 heures et 45 minutes. 
Pour Safin, il s'agit déjà d'une douce revanche pour deux finales perdues ici, d'abord de façon inexplicable face au Suédois Thomas Johansson en 2002, et de manière logique contre le Suisse Roger Federer l'an dernier. 
Quand son dernier service gagnant provoqua la faute en retour de Hewitt, il n'y a pas eu de manifestation excessive de joie chez le Russe, mais un plaisir savouré. 
Un salut vers sa loge où se trouvait sa fiançée Sacha et son entraîneur Peter Lundgren. Les félicitations de Hewitt au filet étaient longues et admiratives. Il s'était battu. Mais Safin était trop fort, trop doué, trop sûr de son fait après un départ hésitant. 
Doublant son capital personel côté trophée majeur, Safin apporte à son pays sa quatrième victoire en Grand Chelem, Yevgeni Kafelnikov ayant gagné à Roland-Garros (1996) et à Melbourne (1999). Mais son classement mondial ne bougera pas, le Russe restant 4e derrière Roger Federer, Lleyton Hewitt et l'Américain Andy Roddick. 
Safin ne s'en inquiétera point, mais ce classement l'avait grandement préoccupé en 2003 quand une blessure au poignet, contractée lors du premier tour à Melbourne en 2003, gâcha la suite de la saison, le privant de Roland-Garros, de Wimbledon et de l'US Open et lui permettant de jouer 13 tournois seulement. 
Le Russe devait se retrouver au 77e rang fin 2003. L'an dernier fut la saison de son retour et sa réhabilitation avec notamment des victoires à Bercy et Madrid et une montée à sa 4e place actuelle. 
Lors de cette édition du centenaire, l'apport de Lundgren, ancien entraîneur de Roger Federer, congédié à la fin de la saison 2003, a été sans doute déterminant. Ses conseils ont permis, entre autre, à Safin de créer une surprise de taille en écartant le Suisse, favori écrasant, No1 mondial et champion en titre, lors d'une demi-finale entrée directement dans la légende. Safin a aussi coupé court à une série de 26 matches sans défaite de Federer, se mettant ainsi sur la voie royale du sacre. 
Et Lleyton Hewitt, ses jambes, sa solidité mentale et technique, sa capacité de sortir en vainqueur des situations des plus compromises, grand «pourrisseur» des jeux adverses, double champion majeur se sentant investi d'une mission pour ramener après 29 ans de disette australienne le trophée dans son pays, semblait représenter un obstacle de taille pour Safin sur la route du sacre. 
Il n'en fut rien. 
Lors de leurs duels précédents, Safin et Hewitt étaient à égalité avec cinq victoires chacun. Dimanche soir, Hewitt joua un premier set impeccable face à un Safin à peine réveillé. Il prit deux fois le service du Russe, ne fit qu'une faute directe et ne céda que deux points sur son service. 
Safin se secoua alors, ravit l'engagement adverse au 4e jeu du set suivant, eut une première balle de set encore sur le service de Hewitt puis conclut le deuxième set au jeu suivant. 
Ce fut Hewitt, à la surprise générale, qui reprit la tête en prenant le service du Russe dès le 2e jeu du 3e set. Il conserva l'avantage jusqu'à 4-1. Puis Safin parvint à se libérer définitivement, gagnant cinq jeux de rang pour le set, laissant l'Australien essouflé
Hewitt appela alors le soigneur qui lui massa les cuisses, comme il l'avait fait pour Safin après le troisième jeu du 3e set. De tels soins ne purent l'aider à arrêter ce char lançé qu'était devenu Safin, son service perforant, son revers claquant le long de la ligne, ses perfides passings croisés aux angles aigus. Un break d'emblée au 4e set et Safin était devenu impossible à arrêter. 
Un service gagné blanc mit fin à la supplice de Hewitt et aussi à 52 mois sans succès en Grand Chelem pour Marat Safin. 

 

(c) Moulay Ali Joti - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 25.02.2005
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